Deux âmes solitaires... et pourtant... [PV Dietrich♥]

Dietrich le regarda et sourit. Il trouvait Rhaegän très gentil avec lui et cela lui fit plaisir. Il suggéra surement l'idée a son père. Son sourire ne cessa pas. Dans toutes les propositions qu'on lui a faites, c'est celle de Rhaegän que Dietrich préfère surtout si il devient son Écuyer à lui. Car lui, il le connaissait mieux que les inconnus même si il n'avait passé que peu de temps avec lui.

- "Pourquoi tu dis que c'est un don? Je ne sers a rien en journée. La nuit peut-être bien mais sinon, je suis entièrement dépendant des autres..."

Il le regarda et son sourire s'estompa peu à peu. Son regard, lui, glissa lentement vers le sol.

Lentement, l'Inquisiteur sentit que le jeune garçon perdait sa bonne humeur... non! Il était hors de question qu'il laisse une telle chose se produire. L'adorable sourire de Dietrich était bien trop agréable pour cela.

Il lui posa la main sur la joue et lui releva la tête avec douceur.

- Parce que dans une équipe d'éclaireurs, ce serait un formidable atout. On aurait presque systématique l'avantage la nuit. Et puis, tu sais, un soldat n'est rien seul. Nous sommes tous dépendants les uns des autres, et c'est aussi cela qui fait notre force.

Nouveau sourire...

Dietrich le laissa faire et le regarda dans les yeux. C'est vrai qu'il n'avait pas tord mais le jeune garçon se sentait tellement inutile. Cependant il fit un sourire à Rhaegän. Un sourire de remerciement. Rares étaient les personnes qui s'occupaient de lui. L'homme qui se tenait face a lui, il le connaissait a peine... Et pourtant. Il se sentait bien avec lui. Il lui faisait confiance. Déjà. Le jeune noble le regarde et alla se blottir dans ses bras. Un acte irréfléchis mais qui faisait du bien au garçon.

Le nouveau sourire du garçon ne put que soulager Rhaegän, qui fut néanmoins très surpris de le voir ainsi venir se blottir dans ses bras. C'était là une chose qu'il n'avait jamais ressenti depuis qu'il était parti de son îlot natal. Certes, il avait du lui arriver plus d'une fois de prendre dans ses bras un compagnon mourant sur le champ de bataille, de lui montrer son affection, son soutien lors des derniers moments qu'il lui restaient à vivre. Mais là, c'était bien quelqu'un de vivant qu'il tenait contre lui, c'était bien pour une bonne raison que ses bras s'étaient refermés autour du corps fragile de Dietrich.

Il l'avait déjà pensé, et cela se confirmait: ce jeune garçon avait besoin d'affection. Il lui caressa alors doucement les cheveux. Un autre devoir moral de chevalier... mais étrangement, celui-là était tout l'inverse d'une contraignante obligation.

L'adolescent resta ainsi un certain temps. Peut-être 5 ou 10 minutes. Puis il s'écarta et lui sourit. Dietrich se releva et frotta de ses mains son pantalon pour retirer la poussière du sol qui s'était immiscée dans ses vêtements. Puis il regarda l'Inquisiteur.

- "On se promène un instant? Ce n'est pas que je n'aime pas rester sur place mais je n'ai pas envie d'avoir une crampe."

Il le regarda et lui sourit. Un sourire doux et chaleureux.

Se promener? Oui, il avait finalement raison. Même si ce petit câlin avait été l'évènement "rafraîchissant" de la dure journée de l'Inquisiteur, ce dernier ne voyait aucune raison de s'opposer à une petite promenade en compagnie de Dietrich, d'autant plus que comme à l'accoutumée, son sourire avait quelque chose d'à la fois innocent et d'invitant, comme s'il vous forçait en douceur la main.

Rhaegän se leva et tendit la main au jeune garçon pour l'aider.

- Où veux-tu aller?

Le jeune garçon prit la main que Rhaegän lui tendait pour l'aider a se relever et il lui sourit.

- Où veux-tu aller?

C'était une bonne question ça. Dietrich ne savait pas vraiment. A l'accoutumée, il ne fait que suivre ses pas qui le guide dans la ville et / ou aux alentours. Mais maintenant que l'on lui posait la question, il ne savait pas trop quoi répondre.

- "J'avoue que je ne pas vraiment. En général, je suis mes pas. Mais nous pourrions doucement retourner en ville. Ainsi je serais plus proche de chez moi si je dois y retourner en catastrophe. Cela te va-t-il? Ou préfère tu aller autre part?"

Dietrich regarda l'homme dans les yeux avec un léger air interrogateur.

La proposition de Dietrich convenait parfaitement à Rhaegän. Sans trop savoir pourquoi, l'homme était captivé par le garçon. Peut-être était-ce parce qu'il n'avait pas eu de contact de puis longtemps avec une personne aussi débordante de vie et d'innocence. Toujours était-il que lentement mais sûrement, il s'attachait au jeune noble.

- Ce sera parfait pour moi. Il doit encore y avoir quelques magasins et boutiques ouverts à cette heure-ci, ça te dit de les visiter un peu?

Pourquoi pas égayer un peu cette soirée? Et puis, si cela ne convenait pas à son jeune compagnon d'une soirée, Rhaegän accepterait sans rancune et s'adapterait à ses exigences. Après tout, il n'avait aucune contrainte ici.